The European Union Review 

 

 

Business and Society

          Maria Martellini - University of Brescia, Italy

Résumé

 

Au cours des années, l’étude des entreprises présente deux sujets principaux: le fonctionnement des entreprises et leur raison d’être, ainsi que les modalités et les fins qui les mettent en rapport avec leur milieu. La théorie des stakeholders tente de réunir ces deux approches et considère l’entreprise au centre d’un système ouvert; ce système étant un lieu d’interrelations entre l’entreprise et ses différents interlocuteurs internes et externes, ceux-ci étant intéressés à son activité, ils l’influencent activement et/ou subissent son influence. En ce qui concerne les économies occidentales, dites de marché, le régime compétitif implique que l’on reconnaisse aux entreprises le droit d’acquérir des ressources productives restreintes. Cette légitimation prévoit la capacité d’utiliser ces ressources de la “meilleure façon” possible, sous peine d’exclusion du marché; l’entreprise est ici en relation avec le comportement ordonné de la démocratie économique. Dans cette perspective, le principe de maximalisation du profit représentait un instrument utile lors de la reconnaissance et de l’évaluation de la légitimation de l’entreprise en cas d’excès dans l’acquisition des ressources restreintes. La séparation qui a eu lieu entre la propriété et le contrôle des entreprises, l’apparition d’un management professionnel et la diffusion de la participation au capital des entreprises, entre autres, ont favorisé la recherche  d’une conception “maximisante” du profit (et de sa distribution). Dans les théories des stakeholders et de la responsabilité sociale, les entreprises tentent d’obtenir une nouvelle légitimation sociale des comportements acquis; une légitimation pouvant repercuter des effets positifs sur la compétitivité. L’un des premiers champs d’application du concept de responsabilité sociale est celui de la protection de l’environnement (sécurité et pollution) avec, d’une part, la prise en compte des résultats économiques et des effets sociaux et, d’autre part, l’intégration des concepts d’efficience et d’efficacité de l’entreprise avec la qualité de vie de la communauté. Dans cette perspective, la tentative d’adapter les théories de l’entreprise à l’évolution de la société civile est bien évidente et s’appuie sur la conviction que le fonctionnement et le succès des entreprises dépendent étroitement de leur capacité de générer de la valeur ajoutée et, par conséquent, des ressources pour l’entreprise ainsi que pour la collectivité.